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Nutrition

Et santé bucco-dentaire

La carie dentaire et la maladie parodontale explosent depuis les années 1990, après un déclin post-1970.
Inexistantes avant le Néolithique, elles deviennent un fléau au XVIIIe siècle avec la Révolution industrielle.

La nature suit un rythme précis en lien avec les saisons, notre environnement et notre propre physiologie.  Plus nous intervenons dans ce qu’elle nous propose, plus nous nous éloignons de ce qui est bon pour nous.

Carie dentaire : une dysbiose, pas juste une question d’hygiène

  • La carie est une maladie chronique non transmissible, issue d’un déséquilibre microbien (dysbiose).
  • Le sucre modifie l’écosystème buccal : moins de diversité bactérienne, plus d’acidité entrainant une déminéralisation de l’émail.
  • Le sucre ne reste pas en bouche uniquement à cause de ce qu’on mange : quand la glycémie dépasse 0,85 g/L, il traverse les glandes salivaires, les dents baignent alors en continu dans du sucre, même sans grignotage.
  • Le brossage seul ne suffit pas, la salive ramène le sucre aux dents, même après un brossage.
  • La dysbiose est une conséquence directe de l’évolution de l’alimentation humaine! Ce déséquilibre microbien débute au Néolithique et s’aggrave à la Révolution industrielle.

Gencive, os et inflammation : gingivite et parodontite

  • La maladie parodontale (gencives qui saignent, dents qui bougent) est une inflammation chronique. Elle est liée :
    – À un microbiote déséquilibré
    – À un excès de sucre
    – À un stress oxydatif (trop de radicaux libres dans les cellules)

Parodontite : une maladie inflammatoire systémique

  • Cette inflammation est du au stress oxydatif. Des espèces réactives de l’oxygène sont produites par nos cellules immunitaires afin d’éliminer les agents infectieux mais en grande quantité, ils endommagent nos cellules.
  • Le sucre alimente aussi l’inflammation : Une glycémie élevée entretient un terrain inflammatoire défavorable aux tissus de soutien de la dent, même sans diabète.
  • Les bactéries sous la gencive nourries par le glucose libèrent des toxines qui dégradent l’os.
  • Le glucose se lie aux tissus de la gencives (produits de glycations avancés) ce qui crée une inflammation chronique et des dommages tissulaires.
  • La cicatrisation : trop de glucose réduit la capacité de régénération des tissus.

La glycation dans l’organisme (AGE, association de sucre et protéine) : entraine un vieillissement cutané et tissulaire, une inflammation chronique (cardiovasculaire, articulaire), augmente le stress oxydatif (endommage l’ADN, les lipides et protéines).

Ci-contre une liste d’aliments contenants des antioxydants.

Nutriments, vitamines et oligoéléments

Les carences sont silencieuses. 80% de la population présente une ou plusieurs carences. Une carence peut ralentir voire empêcher une cicatrisation, favorise les récidives et compromet notre santé à long terme.

La vitamine D – Alimentation et soleil

  • Elle a une action immunitaire et anti bactérienne : à haute concentration elle a un effet protecteur contre la carie.
  • Elle permet la fixation de calcium par l’organisme et maintient ainsi nos os en bonne santé.
  • On la synthétique en s’exposant au soleil 15-20min en fin de matinée ou dans l’après midi, sans crème (elle empêche les UVB de passer).
  • La majorité de la population est en manque de vitamine D, même en habitant dans le sud.

La vitamine C

  • Elle joue un rôle dans la synthèse du collagène, qui constitue nos tissus durs et mous, et permet ainsi une bonne cicatrisation.
  • Une manque de vitamine C peut entrainer un manque de collagène. Nos vaisseaux sanguins (constitués de collagène) sont alors moins solides et des saignements de gencives apparaissent.
  • Un manque de vitamine C aggrave une parodontite déjà présente.
  • On a besoin au minimum de 100mg/J (1,5 kiwi, 1,5 orange, ¾ de poivron cru, brocolis, persil…).

Oméga-3/Oméga-6

  • La proportion d’oméga-3 par rapport aux oméga-6 influence notre réponse inflammatoire : plus d’oméga-6 entrainera une réponse pro inflammatoire tandis qu’une plus grande proportion d’oméga-3 entraînera une réponse anti inflammatoire.
  • Les oméga-3 les plus utiles contre l’inflammation (DHA/EPA) sont les oméga-3 marins (poissons gras comme les sardines, maquereau, saumon…)

Les sucres libres

  • Les sucres libres correspondent aux sucres ajoutés ainsi qu’aux sucres naturellement présents dans les fruits lorsqu’on retire les fibres (jus de fruits pressés).
  • Selon l’OMS, notre apport en sucre libre ne devrait pas dépasser 25g/J (5 carreaux de sucre).

  • Plus on a de sucre dans notre alimentation plus la diversité microbienne diminue = dysbiose.
  • Nos bactéries utilisent le sucre et épaississent la plaque dentaire (ce que l’on retire avec la brosse à dent). Elle devient plus tenace et difficile à éliminer. Les antibiotiques et les bains de bouche antiseptiques ne servent alors pas à grand chose car les bactéries sont protégées par cette plaque tenace = certains pourront alors se brosser les dents 2 fois par jours sans parvenir à éliminer tous les résidus.

 

La gingivite (gencives qui saignent)
  • Le sucre nourrit notre microbiote (bactéries) au dessus de la gencive. Certaines bactéries utilisent les glucides alimentaires ou salivaire pour créer des acides. Cette production peut suffire à créer une inflammation de la gencive.

 

La parodontite (perte d’os)
  • En cas de gingivite chronique il peut y avoir changement de microbiote. Les bactéries produisent alors des concentrations 10 fois plus élevées d’acide.
  • Les toxines libérées par ces bactéries dégradent les tissus de soutien de la dent (gencive et os).
  • Les AGE (sucre + protéine, vu plus haut) sont associés à un risque plus élevé de parodontite. Ils se forment lors des cuissons à haute température (barbecue, grill, pain grillé , friture).

Nos recommandations

  • Mangez de saison : l’orange par exemple pousse en hivers, quand notre corps a justement besoin de renforcer son système immunitaire. Manger une orange l’hivers a du sens tandis que l’été, elle nous sera moins bénéfique.
  • Cuisson douce : favoriser la cuisson à la vapeur, à l’eau ou basse température. Ne pas trop griller les aliments (viser une couleur dorée plutôt que brune ou noircie surtout pour les pommes de terre, pain, biscuits…).
  • Mangez des fibres : pour 10g de glucides il devrait correspondre 1g de fibre. Ce sont les fibres qui permettent aux sucres de ne pas être toxiques.
  • Mangez coloré : les légumes colorés sont riches en antioxydants (choux rouge, oignon rouge…).
  • Mangez complet : les aliments complets contiennent beaucoup plus de fibres ce qui permet d’éviter des pics de glycémie.